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our bien commencer...

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Le site de Menez-Dregan est le site archéologique le plus ancien de Bretagne. Il permet aux chercheurs de mieux comprendre l’arrivée de l’Homme dans la région il y a 500 000 ans, ainsi que son mode de vie.

 

Mondialement connu pour avoir livré des foyers entretenus par l’Homme qui sont parmi les plus anciens en Europe, plus d’une dizaine de zones de combustion ont été repérées sur la fouille à ce jour.

 

L’étude de l’ensemble de la collection archéologique produite jusqu’en 2018 est à présent achevée, et permet de faire le point sur les différentes occupations humaines qui se sont succédé sur ce site au cours du Paléolithique inférieur (entre -500 000 et -300 000 ans à Menez-Dregan).  

es variations climatiques de la préhistoire

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Au cours de la préhistoire, le climat a beaucoup varié, de manière naturelle et cyclique. Des périodes tempérées, dites « interglaciaires » et semblables à celle que nous connaissons aujourd’hui, alternent avec des périodes plus froides, dites « glaciaires ».

 

Ces variations climatiques sont principalement dues aux cycles de la Terre par rapport au soleil (forme de l’orbite, proximité du soleil, etc.). Lors des périodes très froides, l’eau des océans est alors bloquée aux pôles sous forme de calotte glaciaire, et lors des périodes chaudes, la glace fond, provoquant ainsi la remontée du niveau de la mer. Au maximum du froid lors de la préhistoire, les glaciers recouvrent d’ailleurs une bonne partie de l’Angleterre, jusqu’au sud de Londres.

 

Les climats et environnements sont donc très changeants, et le niveau de la mer en Bretagne est ainsi passé de -120 mètres a +5 mètres par rapport à l’actuel à de nombreuses reprises. Les paysages de taïga ou de toundra (comme par exemple en Islande actuellement) ou de forêts et plaine littorale alternent donc selon les périodes et les climats, et les animaux présents à l’époque et retrouvés sur d’autres sites bretons témoignent d’environnements tour à tour très froids (mammouths, rhinocéros laineux, renards polaires, lemmings…) ou plus chauds (éléphants, rhinocéros, hyènes, cerfs…). 

Lors de l’occupation préhistorique de certains niveaux archéologiques de Menez-Dregan, le niveau de la mer étant bien plus bas, la ligne du rivage devait probablement se situer entre 5 et 10 km plus loin que l’actuelle. 

 

La baie d’Audierne était alors à sec, et une grande plaine avec des cours d’eaux s’étalait à la place de la mer. Le gisement se situait donc au sommet d’un haut promontoire rocheux et s’ouvrait sur un vaste paysage, fournissant un abri stratégique aux populations qui avaient ainsi un point de vue idéal sur la plaine en contrebas, et qui pouvaient repérer à distance les troupeaux de gros herbivores (rhinocéros, chevaux, éléphants…) qui s’y trouvaient. Les hommes de l’époque pouvaient ainsi surveiller les prédateurs qui attaquaient les troupeaux en contrebas du site, puis descendre récupérer des morceaux de carcasse qu’ils ramenaient et consommaient dans la grotte. 

Plusieurs groupes humains se sont succédé sur le site, entre environ -465 000 ans et -200 000 ans.

 

Les premiers hommes à s’être aventurés dans la région sont les « Prénéandertaliens », aussi appelés « Homo erectus européens » ou « Homo heidelbergensis » selon les chercheurs. Aucun reste humain n’a jamais été retrouvé à Menez-Dregan, il s’agit juste d’une comparaison avec d’autres sites européens contemporains, comme Tautavel en France, Mauer en Allemagne, Atapuerca en Espagne, ou Boxgrove en Angleterre.

 

La tendance actuelle consiste à appeler les hommes présents avant l’homme de Néandertal « Prénéandertaliens » par analogie, puisqu’aucun reste fossile n’a été retrouvé dans la région. Il s’agit des populations du Paléolithique inférieur en Europe de l’Ouest, ici entre -500 000 et -250 000 ans environ.

À partir de -250 000 ans, de nouveaux groupes humains font leur apparition à Menez-Dregan : il s’agit de l’homme de Néandertal, qui sera présent partout en Europe jusqu’à l’arrivée de l’Homme moderne (« Homo sapiens ») vers -35 000 ans. 

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ui sont les hommes présents à Menez-Dregan ?

mplacement du site

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Le site de Menez-Dregan I se situe sur le littoral de la commune de Plouhinec (Finistère). Il est plus précisément localisé sur la pointe du Souc’h, dans un couloir d’érosion marine s’ouvrant vers 7m au-dessus du niveau moyen de la mer, et qui s’est progressivement effondré. C’est cet effondrement de la voûte de la grotte qui a permis la conservation du gisement à travers le temps. Ainsi, à chaque remontée du niveau de la mer au cours de la préhistoire, les blocs de voûte effondrée ont pu freiner son action érosive. Le gisement se situe actuellement dans la falaise, au-dessus du niveau de la mer.

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